La systémique en formation : kesako ?
Un système est un ensemble organisé de processus liés entre eux par un ensemble d’interactions. Le système est à la fois finalisé par un projet, cohérent et assez souple pour le rendre capable d’autonomie.
Comme par exemple à l’intérieur d’une famille :
L’organisation nécessaire à tous les systèmes provient de l’intersection des interactions.
Un système se différencie d’une structure. Cette dernière comporte l’ensemble des invariants comme, par exemple les lois physiques, les rapports de filiation ou d’alliance matrimoniale, …. Un système est toujours dynamique.
La densité des connexions est un indicateur de la souplesse des systèmes, notamment dans son adaptabilité aux évolutions de l’environnement. Lorsqu’un système est très souple, il peut laisser de côté des sous-systèmes et se reconnecter autrement pour poursuivre son projet. Comme par exemple, lorsqu’il y a une voie d’eau dans un bateau ou encore les maladies neurologiques, … L’identité du système tient à la permanence de son projet et non à la répétition de ses états et de son organisation.
Un système est toujours composé de sous-systèmes, mais qui ne sont en rien, moins complexe, que celui étudié.
La téléonomie indique que le système est orienté vers un but. Son système de régulation est finalisé, une fois le but atteint de façon intentionnelle ou latente. Le « sens « d’un système est donc le projet.
La quantité d’informations est une mesure de la variété de la complexité d’un système.
Si l’improbable peut avoir lieu, le probable n’est jamais sûr.
On parle de la perméabilité d’un système en fonction de son degré de fermeture ou d’ouverture. La mort d’un système c’est le blocage (implosion) ou la désorganisation (explosion). Pour l’empêcher, il faut toujours un processus de régulation.
On doit donc différencier les règles normatives qui correspondent aux règles du jeu et les règles pragmatiques qui correspondent à la stratégie : « comment jouer pour gagner avec les règles ? »
De la stratégie naît des doutes, des incertitudes, des choix, des risques, des décisions. D’où la nécessité d’anticipation, de projet et de pro-action.
Le seul postulat métaphysique que pose la systémique est le suivant : la réalité « à connaître » est d’une inépuisable complexité.
Au-delà de sa dimension très globale et transverse puisque c’est un autre regard porté sur le monde, la systémique en formation peut très concrètement être utilisée au niveau des outils comme l’outil de préparation de séquence, mais aussi dans des méthodologies comme celle des écrits professionnels, voir même en ingénierie.