La veille FPA : que recouvre-t-elle ?
La spécificité du métier de formateur professionnel d’adultes lui impose une double veille :
Pour le formateur, l’enjeu de cette « double » veille est de se maintenir à jour continuellement et de pouvoir anticiper les évolutions de ces deux métiers. C’est la partie prospective.
Tout cela afin d’informer correctement les apprenants, de modifier éventuellement les contenus et les scénarios, de les mettre à jour. Mais également de participer activement au travail en équipe avec ses collègues et d’autres professionnels.
Cela suppose d’identifier les différentes sources possibles de veille, les sites internet bien sûr, mais également les lieux ressources locaux comme le GREF par exemple pour la dimension formation, les chambres consulaires, les administrations.
Sans oublier les personnes ressources et les collègues. Il est aussi indispensable pour le formateur, de rester attentif et à l’écoute de ses apprenants qui sont une excellente source d’informations et de réflexions sur le métier actuel et futur.
Il est donc nécessaire de mettre à jour en permanence l’ensemble des informations et de capitaliser sur celles qui sont utiles à l’exercice de cette double fonction.
Il est également question d’une « troisième » veille quant à l’évolution des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication). Le marché est en constante évolution et les outils numériques évoluent à un rythme effréné. Il ne s’agit pas d’adopter toutes les nouveautés mais bel et bien de se tenir au courant afin de pouvoir intégrer ou pas de nouveaux outils numériques, en fonction des avantages et inconvénients identifiés lors de la construction de son ingénierie de formation : L’utilisation de l’outil apporte-t-elle une plus-value aux apprenants ? Permet-elle de faciliter l’atteinte d’un objectif pédagogique préalablement défini ?
Il serait une erreur de considérer la veille comme une démarche individuelle. Transmettre les informations récoltées à l’ensemble des équipes et des réseaux avec lesquels le formateur travaille, lui permettra d’échanger et d’enrichir encore sa pratique.
Il est également important de varier les niveaux d’informations. Cela va du local au national, à l’Europe voir même parfois à l’international.
Pouvoir construire un diagnostic territorial et le partager avec ses pairs fait sens.
Capitaliser et maîtriser les mesures nationales et internationales, les bonnes pratiques et expérimentations menées, est source d’inspiration car tout le monde n’avance pas à la même vitesse en matière d’innovation dans le cadre de la formation professionnelle d’adultes.
Enfin, si la veille possède sa fonction propre, elle s’articule souvent avec la prospective, c’est à dire l’évolution de notre double métier. Qu’est ce qui pourrait changer demain ? Que faudrait-il développer ? Intégrer ? Ajouter ? Supprimer ?
C’est le fruit de l’ensemble de ces réflexions qui permet de remettre à jour nos référentiels (REAC) tous les 3 ou 5 ans.
Cette double activité est souvent négligée par beaucoup de formateurs qui ont tendance parfois à travailler seul et s’endormir sur leurs connaissances passées. Attention au réveil !