Congruence et cohérence en formation : quelle différence ?

La congruence et la cohérence renvoient toutes les deux à un principe « d’alignement » de la personne mais à des niveaux différents.

La cohérence

La cohérence consiste à aligner nos dires et nos actes : Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis.

Ainsi, ce que j’énonce et le comportement que je déploie, sont cohérents.

La cohérence s’affranchit de tout jugement de valeurs, ce n’est pas parce que je suis cohérent, que je suis logique ou encore que j’apporte « la bonne réponse » à une situation donnée.

Il existe autant de cohérence que d’individus et c’est tout ce qui fait la richesse de l’être humain.

La congruence

La congruence fait partie des trois axes fondamentaux mis en avant par Carl Rogers en centrant sa pratique sur la personne (psychologie humaniste). Elle vient en complément de la compréhension empathique et de la considération positive.

Ainsi la congruence consiste à déployer un alignement « cohérent » entre ce qu’on ressent, pense, dit et fait.

Cet alignement tient compte de notre identité propre constituée, entre autres, de nos valeurs personnelles, de la façon de les satisfaire et de les faire respecter.

La congruence renvoie également à la notion d’authenticité. De fait, Carl Rogers indique « J’entends par ce mot que mon attitude ou le sentiment que j’éprouve, quels qu’ils soient, seraient en accord avec la conscience que j’en ai. Quand tel est le cas je deviens intégré et unifié et c’est alors que je puis être ce que je suis au plus profond de moi-même ».

De même que la cohérence, la congruence n’est en rien en lien avec les jugements de valeurs.

Et le lien avec la formation dans tout ça ?

Afin de faciliter l’accès à l’information, de tenir compte des attentes des participants, de leur rythme et caractéristiques propres, le formateur se centre sur ses apprenants, par opposition à une centration sur le contenu.

Cette centration est un effort volontaire et conscient du formateur. Elle se doit d’être incarnée, la congruence du formateur est ressentie par les apprenants et leur facilite l’accès à la compréhension.

Imaginez un formateur qui vous dis blanc mais pense noir : ça ne fonctionne pas … A moins que ce soit une stratégie volontaire déployée par le formateur pour vous faire réagir et vous permettre d’ancrer les apprentissages.

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