Mission formateur : Le métier du formateur professionnel d’adultes se décompose en 3 activités.
On pourrait les traiter de façon séparées, dissociées mais elles sont bien sûr, en lien les unes avec les autres. Et ce lien systémique est essentiel pour la lecture, la compréhension du métier et le partage d’un langage commun.
Il est aussi important de spécifier ce que chacune des activités contient comme compétences particulières. Il est également indispensable de les articuler avec les compétences des deux autres activités. Et, enfin, de repérer les compétences transverses et génériques qui les traversent toutes, comme savoir communiquer ou savoir utiliser un outil numérique, par exemple.
En termes d’ingénierie de conception de la formation elle-même dans un échéancier ou un calendrier, on peut traiter chacune des activités séparément ou au contraire de façon « tuilée » de façon à ce que chacun des apprenants perçoivent plus « physiquement » ces liens entre activités.
Enfin ce qui est essentiel, c’est la cohérence entre ces trois activités qui prennent leur place autour du triangle pédagogique ! Reliées deux à deux, cela engendre donc six liens.
C’est au cours des différentes animations que le formateur FPA va pouvoir repérer les problématiques individuelles ou collectives qui pourraient faire l’objet d’un entretien, voire d’un accompagnement. Ces 2 termes si proches et à la fois si différents renvoient aux faux amis de la formation professionnelle d’adultes.
C’est le lieu de la demande et de la prise de rendez-vous.
Si aucune animation ne peut exister sans ingénierie préalable, c’est aussi pendant l’animation que l’on va repérer les améliorations possibles, les difficultés d’apprentissage non envisagées jusqu’à présent et qui pourront donc faire l’objet d’ajouts ou de modifications de l’ingénierie actuelle.
Tous les accompagnements auront leurs évaluations pendant les animations. Est-ce que l’accompagnement aux difficultés d’apprentissage ou aux difficultés personnelles ont été efficaces ? L’apprenant apprend-il mieux ? Est-il plus motivé ? Le climat du groupe est-il meilleur ? Autant de résultantes de l’accompagnement qui pourront se mesurer lors de l’animation.
Sans doute, le lien le plus évident. Avant de pouvoir animer, il faut construire la formation et préparer les séquences de formation. Cela suppose de respecter la méthodologie, de ne pas se précipiter sur un scénario ou sur un outil ou sur un jeu qu’on a envie d’utiliser.
A l’inverse du précédent, c’est sans doute le lien auquel on pense le moins, et pourtant…
C’est au cours des entretiens d’accompagnement, qu’on va pouvoir vérifier le bien-fondé de l’ingénierie construite et repérer les améliorations possibles, que ce soit dans le contenu des séquences , mais aussi dans l’organisation globale de la formation et l’ordre des séquences.
La souplesse inhérente à l’accompagnement doit se confronter à la rigueur de l’ingénierie .
Une ingénierie qui manque trop souvent, c’est justement l’ingénierie de l’accompagnement.
Comment j’envisage d’accompagner cette formation ? Quels vont être les objets d’accompagnements probables, d’après-moi, et selon les contenus et l’organisation de la formation que j’envisage ?
Quelle présentation du processus d’accompagnement ? Quel cadre de l’accompagnement ? Quel calendrier ? Quelle fréquence ? Ça se prépare plutôt que ça ne s’improvise.
Pour un apprenant, connaitre la date en amont de son entretien d’accompagnement le soulage, et le moment venu, les difficultés sont parfois déjà en parties réglées.